AOMI – Artériopathie Oblitérante des Membres Inférieurs
Sa cause la plus fréquente est l’athérosclérose, c’est-à-dire un dépôt de graisses sur la paroi interne des artères. Les facteurs de risque de l’athérosclérose sont essentiellement le tabac, l’obésité, le diabète (trop de sucres dans le sang), l’hypertension (une tension trop haute) et l’hypercholestérolémie (trop de graisses dans le sang).
L’artériopathie oblitérante se décline en quatre stades :
- Elle est totalement imperceptible par le ou la patient-e.
- Elle s’accompagne de douleurs lors de la marche, souvent sous forme de crampes obligeant le ou la patient-e à s’arrêter pendant quelques minutes.
- Elle se manifeste par des douleurs même au repos.
- Elle se manifeste par l’apparition de lésions de la peau sous forme d’ulcérations ou de nécroses.
Son diagnostic est facilement posé, même chez le ou la patient-e qui ne présente pas de symptômes.
Au moyen d’un doppler continu, le médecin vasculaire mesure la pression artérielle à la cheville et au bras. Cela lui permet de déterminer ce que l’on appelle l’IPS (Index pression systolique). Un IPS abaissé au-dessous d’une valeur seuil permet de poser le diagnostic avec une grande fiabilité.
Dans certaines situations et principalement en vue d’un traitement de revascularisation, le médecin vasculaire ou le chirurgien peut demander des examens complémentaires tels que le scanner, une IRM ou une artériographie afin de mieux préciser l’approche thérapeutique.
Il consiste à surveiller les facteurs de risque d’athérosclérose : contrôle du poids, de la pression artérielle, du taux de sucre et de graisses dans le sang. Il nécessite également un arrêt du tabagisme. Nous avons développé des consultations dédiées afin d’aider les patients à atteindre au mieux leurs objectifs.
Nous demandons à nos patients de marcher 30 minutes d’affilée au moins 3 fois par semaine.
Dans certains cas, une intervention au niveau de l’artère lésée peut être envisagée pour restaurer une circulation sanguine suffisante.
Avant toute intervention, un bilan vasculaire et cardiologique est effectué afin de préciser la localisation et la gravité de la maladie. Si nécessaire, ce bilan est complété par une imagerie de type scanner, IRM ou artériographie.
La revascularisation s’effectue soit par voie endovasculaire, soit par chirurgie (pontage artériel, ouverture de l’occlusion) ou en combinant les deux techniques.
Les patients souffrant d’AOMI nécessitent un suivi à long terme (mesure des IPS, écho-Doppler, bilan lipidique,etc.). Ce suivi permet de surveiller l’évolution de la maladie ainsi que la perméabilité du pontage ou de la dilatation.